Lettres, Arts et Sciences Humaines
3. Gérald Chaix : L’enseignement du fait religieux et l’apprentissage du vivre ensemble : quels défis pour une école républicaine, laïque et démocratique ?
23 mars 2017Discussion autour de la laïcité
Rencontre organisée dans le cadre de l’axe 3 de la MSHS (L’Europe et ses Autres), de l’axe interdisciplinaire « Altérités et mondialisations » (Université Nice Sophia Antipolis), par Rania Hanafi, Enseignante-chercheure à l’université Nice Sophia Antipolis - Référente laïcité (ESPE), en partenariat avec l’ESPE, le CAPEF, l’URMIS et le Rectorat avec M. Noaille (IA/IPR d’histoire/géographie)"
Vidéo de l'intervention de Gérald Chaix : L’enseignement du fait religieux et l’apprentissage du vivre ensemble : quels défis pour une école républicaine, laïque et démocratique ?
Le premier objectif est de s’interroger sur « l’enseignement des faits religieux » dans la cadre de l’école laïque : quelle légitimité ? Quels objectifs ? Quelles modalités ? Le deuxième concerne la récente apparition de la notion de « vivre ensemble » et son application dans l’institution scolaire : simple apprentissage de la vie en société ? Mise en œuvre de la trilogie républicaine et de la laïcité ? Spécificités scolaires ? Prolongeant les pistes ainsi ouvertes, le troisième objectif porte sur trois points : largement fondé sur l’histoire, l’enseignement des faits religieux peut-il faire l’économie d’une approche interdisciplinaire ? L’enseignement du fait religieux et l’apprentissage du vivre ensemble contribuent-ils à remettre en question la distinction entre « enseignement » et « vie scolaire » ? Quels défis posent-ils à une école républicaine, laïque et démocratique ?
Professeur émérite d’histoire moderne à l’Université de Tours, président du conseil de direction de l’Institut Européen en Sciences des Religions (IESR) – EPHE. Il a été recteur des académies de Strasbourg (2002-2008) et de Nantes (2008-2012). Auteur notamment de La Renaissance : des années 1470 aux années 1560, CDU SEDES, 2002, Le diocèse. Espaces, représentations, pouvoirs (France, XVème-XXème), Paris, Cerf, Coll. « Histoire religieuse », 2003, La ville à la renaissance. Espaces - représentations – pouvoirs, Ed. Honoré Champion, Coll. « CESR », 2011.
La défense de la liberté de religion et de conviction paraît être - depuis la seconde guerre mondiale - l’un des piliers incontournables de l’édifice international et laïque des droits humains construits depuis la proclamation de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948. Ce droit essentiel à la sauvegarde des droits individuels et à la gestion apaisée du pluralisme social est encore largement contesté, et appliqué de manière souvent très partielle dans un certain nombre d’États. Ceux-ci, ainsi que les autres organismes spécialisés semblent actuellement les mettre en question en orientant leur action de manière plus ciblée, en fonction de leurs traditions religieuses ou de leurs intérêts propres. Les polarisations à l’œuvre dans les nouvelles formes de défense de la liberté de religion et de conviction nuisent en définitive à l’universalité originellement proclamée de ce droit. Elles interrogent par ailleurs notre compréhension et notre pratique quotidienne de la laïcité.
Directrice d’études à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes (EPHE) et occupe la chaire Religions et relations internationales - GSRL. Auteure notamment de Une Haine oubliée. L’antiprotestantisme avant le pacte laïque (1870-1905), avec Jean Baubérot, Paris, Albin Michel, coll. « Science des Religions », 2000, Les Conflits de la tolérance, Michel Servet entre mémoire et histoire (XIXe- XXe s.), Paris, Ed. Honoré Champion, 2004, Le Culte des droits de l’homme, Paris, Gallimard, « Bibliothèque de sciences humaines », 2014.
Mots clés : discussion laicite 23 mars ecole egalite fraternite liberte pluralisme
Informations
- Herve Andres (andres@unice.fr)
- 23 mars 2017 00:51
- Colloques / Séminaires
- Français
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